Les «Bush shoes» font un heureux: leur fabricant
Comme un papa, il a immédiatement reconnu son bébé. Ramazan Baydan assure que la mondialement célèbre paire de chaussures jetée au visage de George W. Bush, et qui a défrayé la chronique, sort directement de ses ateliers.
“C'est comme si c'était mon bébé, je ne peux pas me tromper”, assure-t-il.
...Et maintenant, tout le monde veut les mêmes, du coup l'heureux fabricant turc est en rupture de stock et doit embaucher 100 ouvriers pour faire face à la demande. “Je les ai créés il y a dix ans et le modèle existe toujours, je les ai immédiatement reconnues à la télévision”, assure-t-il.
Turques syriennes ou irakiennes ?
En réalité la vérification de l'origine des godillots s'annonce ardue. Impossible d'interroger Mountazer al-Zaïdi, son célèbre propriétaire, il se trouve derrière les barreaux. Et l'objet du délit a, semble-t-il, été détruit à l'explosif par les enquêteurs irakiens et américains le soir même.
Mais un frère du journaliste de 29 ans s'est dit exaspéré par la récupération commerciale de l'incident. “Des Syriens prétendent que les chaussures ont été fabriquées en Syrie et des Turcs disent que ce sont eux qui les ont faites, a réagi Durgham al-Zaïdi. Autant que je sache, il les a achetées à Bagdad et elles viennent d'Irak.”
Les Bush shoes, une affaire qui marche
Peu importe la polémique, pour Ramazan Baydan l'essentiel est que les commandes affluent du monde entier : “Dès le lendemain, les grossistes irakiens sont arrivés, puis mes clients de Dubaï et de la Syrie ont téléphoné, une société anglaise en veut même 50.000.”
Et le fabricant exploite avec un sens aiguisé des affaires cette publicité planétaire : les portes de ses ateliers sont grand ouvert aux caméras du monde entier qui s'y bousculent. Et si son prix reste fixé à 19 euros (env 220 Dh), le modèle 271 a été rebaptisé “Bush shoes”.
AUFAIT